lundi 28 avril 2014

OINGO BOINGO Private Life

OINGO BOINGO
Nothing To Fear

Label : A&M Records
Année : 1982
A1 Grey Matter
A2 Insects
A3 Private Life
A4 Wild Sex (In The Working Class)
A5 Running On A Treadmill
B1 Whole Day Off
B2 Nothing To Fear (But Fear Itself)
B3 Why'd We Come
B4 Islands
B5 Reptiles And Samurai

Genre : Pop 80's
2° morceau de L'inventaire 24 : Private Life

A l'exception d'un maxi très rare, Private Life fut le seul single de ce deuxième album d'Oingo Boingo. Sorti uniquement aux États-Unis et en Angleterre, il reflète bien le gros bordel organisé qui constitue le son du groupe. La formule traditionnelle "guitare/basse/batterie" s'enrichit ici des deux instruments typiques des années 80 : un bon vieux synthé en carton et l'inévitable saxophone qui devient en fait une véritable section de cuivre, un ténor, un alto et, pour équilibrer le tout une trompette ou un trombone, tout deux joués par le même Dale Turner. Il faut dire qu'Oingo Boingo est une véritable troupe, montée dans les années 70 pour combiner musique et théâtre* sous la houlette de Richard Elfman. Celui-ci deviendra finalement réalisateur avec le très underground Forbidden Zone, tandis que son frère, Danny, chanteur et guitariste, prendra les rênes de la partie musicale qui verra quand-même défiler une trentaine de musiciens en une grosse vingtaine d'années. 
Malgré une inspiration au croisement d'XTC et de ces gros fêtards de B52's, le succès d'Oingo Boingo restera très relatif, marqué par plusieurs participations à des bandes originales dont Dangereuse sous tous rapports (dont un extrait figurait dans l'Inventaire 23) et un film dans lequel on les voit jouer : Back to school, sorti en France sous le titre grandiose d'A fond la fac. Le cinéma qui aura finalement raison du groupe, puisque Danny Elfman deviendra l'un des compositeurs de b.o. les plus courus des années 90 (et pas seulement chez Tim Burton) et lâchera l'affaire après l'ultime album sobrement intitulé Boingo, en 94. L'espèce de paranoïa joyeuse de cette bande avait pourtant quelque chose d'attachant, un truc typique des années 80 qui semble difficile à recréer aujourd'hui. 
Et puis un groupe qui intitule un morceau Nothing to fear (but fear itslef) ne peut pas être totalement mauvais...

*Un peu comme le Big Bazar de Michel Fugain à la même époque, mais en plus... américain.


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