dimanche 9 février 2014

BIG STAR O My Soul

BIG STAR
Radio City
Label : Ardent Records 
Année : 1974
A1 O My Soul
A2 Life Is White
A3 Way Out West
A4 What's Goin' Ahn
A5 You Get What You Deserve
B1 Mod Lang
B2 Back Of A Car
B3 Daisy Glaze
B4 She's A Mover
B5 September Gurls
B6 Morpha Too
B7 I'm In Love With A Girl
B7 I've Been Me (Interlude)
B8 On Coming From A Broken Home (Part 2)

Genre : Sparkling Pop
3° morceau de L'inventaire 22 : O My Soul

Ils auraient dû être énormes. Alex Chilton avait connu un succès aussi éphémère que massif dans les années 60 au sein des Box Tops avec le tube The Letter, il attaque les années 70 avec un nouveau groupe, un nouveau son, et la complicité de Chris Bell, originaire comme lui de Memphis (mais qu'est-ce qu'il y a dans l'eau de cette ville ?). Les deux comparses partagent un goût prononcé pour la pop anglaise sixties et un talent d'écriture dont le monde mettra un moment à prendre conscience. Si les vocaux rappellent parfois les envolées de Lennon, c'est plutôt du côté des Who que se situe l'énergie du groupe, emblématique de ce qu'on n'appelle pas encore la "power pop". Big Star est électrique et lumineux, à l'image du néon qui écrit leur nom sur la pochette du premier album ou de l'ampoule choisie pour le second*. 
Entre les deux LP, les choses commencent déjà à mal tourner : le public ne répond pas et Chris Bell lâche l'affaire, submergé par une vague de mysticisme qui n'affaiblit pas son talent (au contraire : la compilation I Am The Cosmos sortie chez Rykodisc en témoigne) mais le ramène dans le giron familial, à Memphis, où il perdra la vie quelques années plus tard dans un accident de voiture. Sur Radio City, Alex Chilton co-écrit donc la plupart des morceaux avec le bassiste Andy Hummel et réussit, malgré l'absence sensible de Chris Bell, une jolie collection de titres, entre une pop étincelante qui fait sauter au plafond et quelques ballades acoustiques qui rendent amoureux. 
Rien n'y fait cependant : le public s'en fout. Chilton dissout le groupe après un troisième album qu'il refuse de sortir (il paraîtra en 78, puis connaîtra une édition définitive et remaniée en 1991) et devient un héros de l'underground.Bien sûr, après coup, un tas de groupes revendique leur influence. Les Bangles reprennent leur September Gurls, le Teenage Fanclub leur pique tout ce qu'ils peuvent, et une reprise d'In the Street devient un succès planétaire après avoir été choisie pour le générique de la série That 70's Show. Chilton recrute alors les Posies pour faire tourner pendant quelques dates une nouvelle mouture honorable de Big Star
Mais en 2010 disparaissent coup sur coup Andy Hummel et Alex Chilton
Ils auraient dû être énorme, ils sont devenus cultes. Ça leur fait une belle jambe... 

* Photo curieusement renvoyée au verso de la pochette sur l'édition européenne de l'album reproduite en tête d'article.


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