jeudi 4 avril 2013

Inventaire 13 - Animal domestique



"Au printemps, les chats font l'amour
 Au printemps, les rats font l'amour
 Au printemps, les poissons font l'amour."

BESSIE BANKS Go Now

THE RED BIRD STORY
Compilation

Label : Charly Records
Année : 1987
Face A : Dixie Cups : Chapel Of Love - Jelly Beans : I Want To Love Him So Bad - Dixie Cups : People Say - Shangri-Las : Remember (Walkin' In The Sand) - Butterflies : Goodnight Baby - Shangri-Las : Leader Of The Pack - Dixie Cups : Gee Baby Gee - Dixie Cups : Iko Iko 
Face B : Shangri-Las : Give Him A Great Big Kiss - Dixie Cups : Gee The Moon Is Shining Bright - Shangri-Las : I Can Never Go Home Anymore - Ad Libs : The Boy From New York City - Shangri-Las : Give Us Your Blessing - Ad Libs : He Ain't No Angel - Shangri-Las : Past Present And Future -  Ad Libs : I'm Just A Down Home Girl
Face C : Alvin Robinson : Down Home Girl - Sidney Barnes : I Hurt On The Other Side - Alvin Robinson : Something You Got - Sam Hawkins : Bad As They Come - Alvin Robinson : Let The Good Times Roll - Sam Hawkins : Come On Baby - Alvin Robinson : Fever - Bessie Banks : Go Now 
Face D : Tippie & The Clovers : Bossa Nova, Baby - Tippie & The Clovers : My Heart Said (The Bossa Nova) - Evie Sands : I Can't Let Go - Evie Sands : Take Me For A Little While - Dee Dee Warwick : Standing By - Dee Dee Warwick : Don't Think My Baby's Coming Back - Tradewinds : New York's A Lonely Town - Jeff And Ellie : I Know Its Alright
Genre : Sugar Pop
10ème morceau de L'inventaire n°13 : Go Now

Entre l'usine à tubes Motown et le "mur du son" élaboré par Phil Spector, les années 60 ont mis la pop sucrée sur orbite, produisant des tonnes de 45t directement pointés vers les charts, lançant chaque semaine des groupes plus ou moins artificiels, dont les carrières dépendaient essentiellement de leur faculté à s'adapter à l'air du temps. 
Le tandem Jerry Leiber and Mike Stoller écrivit des succès dès la naissance du rock'n'roll, aussi bien pour Presley que pour les groupes tendance doo-wop tels les Drifters ou les Coasters. Un beau jour de 1964, ils montent leur propre label, Red Bird Records, immédiatement récompensés par un numéro 1 avec le classique Chapel of Love des Dixie Cups, qu'ils n'ont d'ailleurs pas écrit. Malgré quelques belles présences masculines (Alvin Robinson, sorte de Ray Charles classieux dont la version de Fever est à ranger parmi les plus "cools" de l'histoire) ce sont les voix féminines qui tiennent la baraque, au premier rand desquelles les Shangri-Las, faux trio vocal (la quatrième chanteuse Betty Weiss détestait les tournées et n'apparaissait donc que rarement sur les photos et sur scène) à qui l'on doit les tubes mélancoliques Leader of The Pack et Walkin' in the sand.
Mais c'est Bessie Banks qui clôture ce mix, malchanceuse "One Hit Wonder" qui a bien failli connaître le succès avec ce Go Now, juste avant que les Moody Blues ne lui passent devant... avec une reprise de cette même chanson ! 

MORRISSEY Get Off The Stage

MORRISSEY
Piccadilly Palare/Get Off The Stage

Label : EMI
Anné : 1990
Genre : Pop extra lucide
9ème morceau de L'inventaire 13 : Get Off The Stage

Autant haï qu’idolâtré, Morrissey navigue, depuis l'apparition des Smiths en 1982, entre une inspiration géniale  et quelques débordements pathétiques. Internet regorgeant de sites dédiés, d'extraits vidéo, de critiques avisées et de commentaires adolescents plein de haine ou de flamme, il serait fastidieux de dresser un énième portrait. 
Signalons juste que cette superbe face B tirée du 10° single de sa carrière solo est l'un de ses rares morceaux à intégrer un accordéon (?) Le titre, qui se traduit par "Descend de scène", peut aussi bien s'adresser à un vieux rocker rabâchant qu'à Morrissey lui-même qui, malgré son ego surdimensionné, n'est pas étranger à l'auto-dérision.
La musique est signée Andy Rourke, bassiste des Smiths avec qui Morrissey n'était pas encore totalement fâché. Aujourd'hui, Andy ne joue plus vraiment de la basse : il est désormais DJ, à New York.

LIGHTNIN' HOPKINS Take me back

LIGHTNIN' HOPKINS
Lightnin' Strikes

Label : Verve (Folkways)
Année : 1966
Face A :
Mojo Hand - Little Wail - Cotton - Take Me Back - Nothin' But The Blues
Face B :
Hurricane Betsy - Guitar Lightnin' - Woke Up This Morning - Shake Yourself 

Genre : Blues (whatever it means)
8ème morceau de L'inventaire n°10 : Take Me Back

Entre les puristes monomaniaques qui ne jurent que par les trois accords du blues et les hermétiques qui pensent que tous ces morceaux sont les mêmes, il reste un peu de place pour le béotien curieux qui trouvera parmi les 100 000 artistes étiquetés "Blues" quelques fortes personnalités qui transforment tout ce qu'ils touchent en chanson. Ainsi en va-t-il de Lightnin' Hopkins, dont la discographie inextricable (à titre d'exemple, au moins trois albums différent portent ce titre de Lightnin' Strikes) représente quelques centaines de chansons. Sans compter celles qu'il a jouées mais jamais enregistrées...
Texan jusqu'au bout des ongles (il y nait, il y vit, il y meurt) Lightnin' Hopkins est aussi un voyageur, seul avec sa guitare ou en petite formation, le bonhomme ayant pris gout à l'électricité dès l'apparition des premières demi-caisses. Mais il pratique aussi l’acoustique folk et le piano selon les opportunités. Capable d'écrire un album dans le train qui l'emmène à la session d'enregistrement (The Blues, sorti en 65 chez Mainstream Records) , il se démarque par un style très repérable, préférant la concision aux longues improvisations, attentif à trouver le riff, le mot et le rythme justes et efficaces.
Ce titre, Take me back, est plutôt énergique et teinté de country : un morceau de saison !

GUIDED BY VOICES My Thoughts Are A Gas

WHAT'S UP MATADOR
(Compilation)

Label : Matador
Année : 1997
Face A : 
Cat Power : Back Of Your Head - Come : Strike - Railroad Jerk : One Step Forward - The Jon Spencer Blues Explosion : Dig My Shit! - Guided By Voices : My Thoughts Are A Gas 
Face B : Spoon : Telamon Bridge - Pavement : Killing Moon - Silkworm : Hangman - Yo La Tengo : Don't Say A Word (Demo Version) - Barbara Manning : The Blood Of Feeling - Bettie Serveert : Life Is An Imbecile
Face C :
Liz Phair : Stuck On An Island - The For Carnation : Alfredo's Welcome - Run On : Days Away - Mecca Normal : Hurricane Watch - Helium : Lucy
Face D : 
Chavez : Theme From "For Russ" - Tobin Sprout : Small Parade - Liquor Giants : Riverdale - Bardo Pond : The Trail - Guitar Wolf : Kawasaki ZII 750 Rock'n'Roll - Pizzicato Five : Happy Birthday
Genre : Rock on the wild side
7ème morceau de L'inventaire n°13 : My Thoughts Are A Gas 


1 - Guided By Voices, le groupe de Robert Pollard sort en moyenne un album par an depuis 25 ans. Auxquels il faut ajouter une vingtaine d'albums solos, et un nombre de projets parallèles tellement hallucinant qu'il ressemble à un canular (Discogs recense plus d'une centaine de noms de groupes ou pseudos différents). 
Il serait miraculeux que tout soit bon, il faudrait tout avoir écouté pour en juger. Mais on peut acheter n'importe quel album de Guided By Voices les yeux fermés : il y aura toujours quelque chose à récupérer.

2 - Matador est un label américain fondé en 1987 par Chris Lombardi. Étendard du "rock indépendant" (quand ce terme signifiait encore quelque chose), la maison s'est surtout faite remarquer par une constante ouverture d'esprit et un respect pour les univers sonores de groupes très éloignés des formatages radio. En plus de signer des artistes du continent américain très divers, Matador a distribué des groupes européens, beaucoup d'anglais bien sûr (Mogwaï, Arab Strap) mais aussi les Hollandais de Bettie Serveert par exemple.
Pour fêter leur 10 ans, ils ont sorti cette compil' anniversaire qui donne une petite idée de la richesse de leur catalogue et contient son lot de raretés, dont une reprise très touchante de The Killing Moon par Pavement, ou un cadeau d'anniversaire en japonais par les Pizzicato Five
Quant à Guided By Voices, pondre un inédit ne fut pour eux qu'une formalité, une seconde nature...

THE NITE-LITERS Bakers Instant

THE NITE-LITERS
Instrumental Directions

Label : RCA Victor
Année : 1972
Face A : 
Theme From Shaft - Brand X - Them (Changes) - Respect To The Other Man - Cherish Every Precious Moment
Face B :
Afro-Strut - Medley: MacArthur Park, What's Going On, Fuqua's Theme - I've Got Dreams To Remember - Wichita Lineman - Bakers Instant

Genre : Groovy Baby
6ème morceau de L'inventaire n°13 :

Harvey Fuqua a écrit des centaines de morceaux, produits des centaines d'albums... De l'écurie Motown aux tubes disco en passant par une contribution essentielle à ce qu'on a appelé le Philly Sound, il est une pièce majeure de la musique noire américaine des années 60 et 70. Quand il quitte Motown pour le label RCA, avec ses complices Vernon Bullock et Tony Churchill auquel il faut ajouter l'inspiration du guitariste James Baker (qui donne son nom au morceau choisi pour le mix), ils montent le concept des Nite-Liters. Sur des compos originales ou des reprises réarrangées à sa sauce, le groupe n'a qu'un objectif : rameuter tout le monde sur les pistes. Les albums des Nite-Liters sont des machines à groove, des usines à sample, et comptent aujourd'hui parmi les classiques des valises de DJ. Leurs 5 albums, sortis entre 70 et 73 sont tous parfaitement recommandables. 
Le groupe va progressivement muter vers le concept New Birth, une formule plus étoffée, enrichie de jolies voix féminines. Si la puissance instrumentale est toujours là, cette transformation coïncide malheureusement avec l'arrivée du disco et la production va s'en ressentir.

THE JAZZ BUTCHER Domestic animal


THE JAZZ BUTCHER CONSPIRACY
Distressed Gentlefolck

Label : Glass REcords
Année : 1986 
Face A :
Falling In Love - Big Bad Thing - Still In The Kitchen - Hungarian Love Song - The New World 
Face B : 
Who Loves You Now? - Domestic Animal - Buffalo Shame - Nothing Special - Angels 
Genre : Pop ironique
5ème morceau de L'Inventaire n°13 : Domestic Animal


" We were deeply confused young men when we made this record." Ainsi s'exprime Patrick Fish, chanteur, fondateur et seul membre constant du groupe sur le site officiel de The Jazz Butcher (ou The Jazz Butcher Conspiracy, ou encore JBC, etc). Il s'agit déjà de leur quatrième album en 3 ans, sans compter un live dans lequel ils reprennent Sweet Jane de Lou Reed et Roadrunners des Modern Lovers (au cas où l'on n'aurait pas compris d'où ils viennent). 
Même si l'humour très anglais de Fish passe beaucoup par les textes, la liberté musicale, qui permet au groupe d'avaler tous les styles sans jamais perdre le sien, montre toute la distance qu'ils prennent avec les rituels habituels du rock'n'roll. La pochette de cet album ressemble d'ailleurs aux dessins de Glenn Baxter dont ils pourraient être l'équivalent en musique : même détournement des formes classiques, même sens de l'absurde. Cette chanson faussement printanière, Domestic Animal, en est une bonne illustration...
Malgré un parcours chaotique et de nombreux changements de personnels, Patrick Fish maintient l'aventure à flot, tout comme son projet parallèle Wilson, auto-produisant ses derniers albums... comme tout le monde.

THE TROGGS Girl in black

THE TROGGS 
Night of the Long Grass/Girl in black

Label : Fontana
Année : 1967

Genre : Electrisixties
4ème morceau de L'inventaire n°13 : Girl in black

Les troglodytes sortent de leur grotte en 66 et pulvérisent un flot d'électricité sur une pop anglaise plutôt gentillette avec leur version du Wild Thing de Chip Taylor
Loin d'être un feu de paille (malgré la mort du batteur en 1992, les Troggs ont encore sorti un album live en 2008 !) cet impeccable quatuor va dédier sa vie au rock'n'roll, même si c'est pour recycler les succès des trois ou quatre albums qu'ils produisent entre 66 et 68. La rupture se fait au moment où Hendrix transforme leur Wild Thing, déjà pré-punk, en missile nucléaire, laissant les Troggs à la rue pour les années 70. 
Heureusement, la reconnaissance reviendra de l'Angleterre énervée de 77 et, adoubé par les Buzzcocks, les Troggs pourront à nouveau écumer les scènes avec leurs chansons courtes, inspirées, violentes... Parmi elles, Girl in Black, face B qui aurait à mon avis tout aussi bien pu se retrouver de l'autre côté. Comme c'était souvent le cas dans les précieux 45t de cette période. 
Le chanteur des Troggs, Reg Presley, est mort en février dernier, après avoir consacré la fin de sa vie aux soucoupes volantes.
 

VAN DYKE PARKS Bing Crosby

VAN DYKE PARKS
Discover America

Label : Warner Bros. Records
Anée : 1972
Face A :
Jack Palance - Introduction - Bing Crosby - Steelband Music - The Four Mills Brothers - Be Careful - John Johnes - FDR In Trinidad - Sweet Trinidad
Face B :
Occapella - Sailin' Shoes - Riverboat - Ode To Tobago - Your Own Comes First - G-Man Hoover - Stars And Stripes Forever
Genre : Trinidad Connection
3ème morceau de L'inventaire n°13 : Bing Crosby

Grand homme de l'ombre, Van Dyke Parks est un producteur à qui l'on doit le son des premiers albums de personnalités aussi originales que Randy Newman ou Ry Cooder. La liste de ses collaborations en tant que musicien, arrangeur ou compositeur est pléthorique et comprend des artistes très variés comme les Beach Boys ou Brian Wilson en solo, Harry Nilsson, Cher, U2, Ringo Starr, Fiona Apple, Laurie Anderson, Vic Chesnutt, etc.
Sous son nom, il a sorti une dizaine d'albums. Celui-ci est son second. La pochette annonce la couleur : la musique est directement piochée dans le patrimoine de Trinidad et les textes dénotent une fascination doucement ironique pour Hollywood. On y danse le calypso en évoquant Bing Crosby ou Jack Palance au son du (Esso) Trinidad (Tripoli) Steelband (?)
C'est merveilleusement arrangé et produit. C'est un disque d'été.
L'album, introuvable depuis la nuit des temps, vient d'être réédité par Bella Union en CD et en vinyle.

FUN-DA-MENTAL Dog Tribe

FUN-DA-MENTAL
Seize the time

Label : Nation Records/Beggars Banquet
Année : 1995
Face A : Dog Tribe - Seize The Time - Mera Mazab
Face B : President Propaganda - No More Fear - Dollars Or Sense
Face C : Mother India - Mr. Bubbleman - English Breakfast
Face D : Bullet Solution? - Fartherland - New World Order - White Gold Burger
Genre : Radical World Music
2ème morceau de L'inventaire n°13 : Dog Tribe

A Londres, si la diversité culturelle est visible, elle est surtout audible... Au début des années 90 le groupe Cornershop réinvente la pop psychédélique en y injectant une bonne dose de culture hip-hop et un héritage hindou-pakistanais revendiqué. Arrivent sur la lancée Asian Dub Foundation qui fera un carton en 1997 avec le single fédérateur Black White.
Mais les plus radicaux sont certainement les énervés de Fun-Da-Mental, à l'origine un quartet créé pour le carnaval de Notting Hill, dont ce premier album Seize The time, clame haut et fort la couleur et les partis pris. Une sorte de  "hip hop fusion" où l'on sample aussi bien des discours enflammés que des extraits de films de Bollywood, le tout porté par un mélange de boîte à rythme et de percussions qui dévaste tout sur son passage. 
Seul le morceau Mother India, manifeste pour le respect des femmes déclamé par une voix féminine et posée, laisse un répit à l'auditeur. Malheureusement, ce n'est pas le morceau choisi pour ce mix...

ALAIN GORAGUER Le Bracelet

ALAIN GORAGUER
La Planète Sauvage (B.O.F.)
Label : EMI/Pathé
Année : 1973
Face A : Deshominisation (II) - Deshominisation (I) - Générique - Le Bracelet - Ten Et Tiwa - Maquillage De Tiwa - Course De Ten - Ten Et Medor - Ten Et Medor Dorment- Ten Est Assommé     - Abite - Conseil Des Draags - Les Hommes - La Grande Co-Existence 
Face B : La Femme - Mira Et Ten - Mort De Draag - L'Oiseau - La Cite Des Hommes Libres - Attaque Des Robots - La Longue Marche - Valse Des Statues - Les Fusées- Générique - Strip Tease - Méditation Des Enfants - La Vieille Meurt
Genre : That 70's sound
1er morceau de L'inventaire n°13 : Le Bracelet

J'ai vu La Planète Sauvage enfant. Je me souviens plus d'impressions que d'images. Un peu de frayeur, un peu de fascination, un peu de somnolence aussi. 
Au fil du temps, la musique du film est devenue l'objet d'un culte, recherchée, samplée, cité, copiée (la b.o. de The Virgin Suicides est en partie décalquée là-dessus). Du coup on la trouve en MP3 en cherchant un peu sur internet, l'effet "madeleine" marche à plein tube, les sensations reviennent et l'on découvre ce que l'on ne pouvait formuler enfant : au cinéma, c'est aussi le son qui fait les images. 
Sous influence américaine (il cite volontiers la b.o. de Shaft), Alain Goraguer tricote les arrangements classiques avec l'électricité et l'électronique, en rajoutant ici et là quelques voix éthérées de femmes. Pas sûr qu'il soit d'accord avec ça mais on sent un peu l'influence du Melody Nelson dont son ancien disciple et collaborateur, Serge Gainsbourg, vient d'accoucher (1971) avec Jean-Claude Vannier. 
En tout cas, à mon humble avis, c'est l'une des plus belles musiques de films jamais enregistrées.  


P.S. : Les probabilités pour qu'on me fasse cadeau du vinyle original avec Alain Goraguer dans les parages étaient infimes. C'est pourtant arrivé. Merci Jérémie.