samedi 18 juin 2016

THE PALE FOUNTAINS It's Only Hard

THE PALE FOUNTAINS
...from across the kitchen table

Label : Virgin
Année : 1985
A1 Shelter
A2 Stole The Love
A3 Jean's Not Happening
A4 Bicycle Thieves
A5 Limit
A6 27 Ways To Get Back Home
B1 Bruised Arcade
B2 These Are The Things
B3 It's Only Hard
B4 ... From Across The Kitchen Table
B5 Hey
B6 September Sting

Genre : Brit'pop
8° morceau de L'Inventaire 41 : It's Only Hard 

Voici donc la triste histoire des Pale Fountains, courtisés au début des années 80 par l'industrie du disque, recrutés à prix d'or par Virgin, promis au plus bel avenir et perdus dans les limbes de l'histoire de la pop.
On raconte que Michael Head, compositeur, leader et chanteur du groupe a claqué l'avance de ses albums dans la dope. On dit aussi que Virgin les a lâchés après le maigre succès de ce second album. Car si tous les espoirs reposaient sur eux en 1984, les Pale Fountains n'intéressaient plus personne en 86. 
Au début des années 80, ils sont jeunes, inspirés et innocent. Ils signent avec Operation Twilight, une extension anglaise du label belge Les Disques du Crépuscule et enregistrent quelques chansons qui leurs valent leur premiers succès critiques. Venus de Liverpool, ils trainent pas mal à Manchester avec les groupes de Factory Records. Et puis Virgin les récupère et en 1982 sort Thank you, leur unique single à avoir infiltré le top 50 anglais. Deux ans plus tard sort leur premier album : Pacific Street, et si la critique reste enthousiaste, le public ne suit pas, le label fait la gueule et le groupe prend l'eau. 
Pourtant, malgré la production un poil varièt' de Ian Broudie, ce deuxième LP ...from across the kitchen table, aurait pu ramasser la mise. Mais à ce moment-là les anglais regardent plutôt du côté de Manchester et des Smiths que des Pacific Fountains de Liverpool. Et le reste du monde n'a pas grand chose à faire de ces pop songs, pourtant ciselées à l'or fin et arrangées avec juste ce qu'il faut d'ambition. Il n'y a guère qu'en France qu'une génération commence lentement mais surement à vouer un culte à ce type d'outsiders anglais (aidée, il est vrai, par le travail de sape exécuté avec enthousiasme par le grand homme de radio Bernard Lenoir et le magasine Les Inrockuptibles). 
Après ça, Michael Head ira retrouver son frère John pour monter le groupe Shack en 1988 puis Michael Head & The Strands dont l'unique album date de 1997. Les disques sortent sur de petits label (notamment Mégaphone Music, un label français, pour le dernier), l'écriture est toujours là, mais le succès semble avoir définitivement passé son chemin. Quand-même, quand on réécoute Shelter, Jean's Not Happening ou It's Only Hard, on est en droit de trouver ça vaguement injuste...

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