lundi 19 mai 2014

COLDCUT Timber

COLDCUT
Let Us Play

Label : Ninja Tune
Année : 1997
A1 Return To Margin
A2 Atomic Moog 2000 (Post Nuclear Afterlife Lounge Mix)
A3 Noah's Toilet
B1 More Beats + Pieces (Daddy Rips It Up Mix - Max Chop)
B2 Rubaiyat
B3 Pan Opticon
C1 Music For No Musicians
C2 Space Journey   
C3 Timber
D1 Every Home A Prision
D2 Cloned Again
D3 I'm Wild About That Thing (The Lost Sex Tapes: Position 1)

Genre : Electro bidouille - 4° morceau de L'inventaire 25 : Timber

Let Us Play est un peu à l'électro ce que furent Revolver à la pop ou 3 Feet High And Rising au hip hop : un album d'expérimentations ludiques et inspirées qui débouche sur une musique inouïe qu'on adopte instantanément. 10 ans plus tôt, les deux gars sont des producteurs de dance music qui décrochent la timbale avec l'album Wanted de Yazz, chanteuse peroxydée qui enflamme les dancefloors alors en pleine révolution électronique. 
Sans jamais renier cet aspect commercial de leur carrière, Jonathan More et Matt Black sentent qu'il y a encore des terres à défricher juste là : à la croisée du hip hop, de la dance music et des nouveaux outils électroniques qu'ils abordent comme autant de jouets. Ils créent leur label, Ninja Tune, qui hébergera la fine fleur des nouveaux bidouilleurs anglais (DJ Vadim, The Herbalizer,Amon Tobin ou encore le rappeur classieux Roots Manuva) et qui leur permettra d'expérimenter en toute liberté.
Let Us Play s'avère au final un véritable manifeste, celui d'une génération qui a commencé par dire "Fuck art, let's dance !" puis s'est ravisée pour finalement réconcilier les deux. Non content d'exceller dans le mix des sonorités les plus hétéroclites, le duo rassemble des invités venus évidemment de l'électro, mais aussi d'horizons plus inattendus comme le punk engagé et enragé Jello Biafra ou le funky drummer Bernard Purdie. Un album idéal qui peut aussi bien s'embarquer en boîte que s'écouter à la maison...
Parmi les grands moments de cette débauche sonore, Timber est une espèce de plaidoyer contre la déforestation qui réussit à faire groover les tronçonneuses. Non content d'avoir inventé l'électro politique, les Coldcut réussissent à y insuffler une bonne dose d'humour, comme on peut le vérifier sur le clip d'époque.

On peut se désoler que la version double vinyle compte une dizaine de morceaux de moins que le cd. On se console vite en constatant que ceux-ci sont essentiellement des remixes et, surtout, que la pochette en version grand format a quand-même de la gueule.


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