lundi 19 mai 2014

COCKNEY REJECTS Police Car

COCKNEY REJECTS
Greatest Hits Vol. 1

Label : EMI
Année : 1980
A1 I'm Not A Fool
A2 Headbanger    
A3 Bad Man  

A4 Fighting In The Streets    
A5 Shitter     

A6 Here They Come Again    
A7 Join The Rejects  

B1 East End
B2 New Song
B3 Police Car
B4 Someone Like You
B5 (They're Gonna) Put Me Away
B6 Are You Ready To Ruck 
B7 Where The Hell Is Babylon?  
Genre : Punk Oï
7¨morceau de L'inventaire 25 : Police Car

Cockney Rejects : le groupe a côté duquel les Sex Pistols ressemblent aux Beach Boys
Le rapprochement s'impose d'ailleurs, ne serait que par le design de la pochette qui rappelle clairement celui du seul véritable album des superstars du punk : Never Mind The Bollocks, Mais aussi, et surtout, parce que la signature tardive (en 79 : le punk est en voie de passer de "No Future" à "No Present") des furieux de l'East End londonien par le label EMI ressemble fort à une pathétique vengeance, les Pistols leur ayant échappé pour signer chez Virgin.
En dehors de ces considérations mercantiles, qui ont d'emblée dévoyé un mouvement musical qui se voulait libertaire, Cockney Rejects est l'exemple parfait de ce qu'on n'allait pas tarder à appeler le "Oi!". Ils seraient même à l'origine du terme, piqué par un journaliste à la chanson Oi Oi Oi qui figure sur leur deuxième album. Le style, primitif et radical, concerne des groupes revendiquant leur identité ouvrière, rassemblant les punks à crêtes et les skinheads, avec un fort risque de dérapage vers le racisme et les idées nazifiantes. 
Les Cockney Rejects, malgré une certaine violence et un goût ostensible pour le hooliganisme, se sont toujours moqué de l'extrême droite anglaise et rejetaient toute accusation de racisme. Leurs paroles parlent essentiellement de bastons urbaines et de marginalité, avec un accent à couper au couteau, même quand Jeff "Stinky" Turner les hurle dans son micro pourri. Les morceaux sont courts et bourrins. La production est inexistante. Les premiers albums s'appellent tous "Greatest Hits", y compris le troisième qui est un live. Tout se ressemble un petit peu.
N'empêche qu'en ces temps de surproduction numérique, où les groupes qui se prétendent "brut" sonnent toujours trop propres (mais non, j'ai pas cité les Black Keys...), poser son vieux Cockney crapoteux sur la platine rappelle immédiatement que le rock s'écoute fort, debout et sans bouchons dans les oreilles...

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